25 juillet, 2009

J'ai pris la décision de partir


Depuis que j'ai pris la décision de partir, le 5 janvier dernier, On ne m'a pas cessé de me dire soit chanceux, soit que je n'avais pas pensé à tout les dangers qui m'attendaient.

Je ne pourrais pas dire que je suis chanceux. C'est tout à fait inexact. Je suis privilégié. C'est en fait ça...

Je suis privilégié d'être en vie. Déjà une reconnaissance de base, combien importante. Si nous avions tous cette reconnaissance, à chaque matin nous nous réveillerions en disant merci, peu importe ce que la journée nous réserve.

Je suis privilégié d'être en santé. Sans elle, la vie serait toujours vécu, mais probablement avec moins de légèreté, moins de facilité.

Je suis privilégié d'être né ici et de vivre ici, au Québec. Qui malgré l'imperfection et les haut et les bas de cette société. Ce Québec me garantie une liberté d'opinion, d'observation, de pensé et d'action que je ne peux retrouver partout sur cette planète.

Je suis tout autant privilégié d'avoir des rêves, et de pouvoir les réaliser. Car j'ai pris les moyens pour réaliser mes rêves. J'ai osé croire en eux et j'ai oeuvré en ce sens.
Je suis privilégié de pouvoir voir la vie positivement. Je ne vois pas une série de portes fermées, je vois des chemins qui s'ouvrent ... Je crois que c'est ma principale richesse...
Alors, pour la chance... non... je ne suis pas chanceux... je mérite ce qui m'arrive. et j'en suis reconnaissant. La chance impliquerait qu'il y ait des malchanceux et des chanceux. Deux classe d'individus et que l'on peut rien y faire pour changer de camp. Soit on est chanceux, soit on ne l'est pas. Rien a y faire. "Tu es né pour un petit pain" que l'on disait autrefois... Justement c'est autrefois, nous sommes passé à autre chose. "Tu es maitre de ta vie"...
Et si on est maitre, ça veut dire maitrise...
Alors, la maitrise ne laisse rien à la chance.

Mais la maitrise peut être imparfaite. Et on risque de ne pas obtenir le résultat escompté. Et dans le cas de réaliser ses rêves, on risque de manquer la l'objectif.
En ce sens... je suis privilégié, d'avoir assez de maitrise pour réaliser pleinement mon être. l'individu que je suis.

Pour ce qui est des dangers supposé qui m'attendent. Pourrais-je vivre comme si j'allais les surmonter au moment où je vais les percuter? Nous ne pouvons pas vivre , ou plutôt, nous empêcher de vivre, dans l'expectative des dangers, supposés, qui peuvent, peut-être, par chance, ou malchance, nous arriver.

Qu'arriverais si je ne réalisais mes rêves, mon rêve de voyager, de faire le tour des amériques en moto. Qu'arriverais si je restais ici, chez moi, dans ma maison si confortable avec une sécurité d'emploi par peur de perdre ce que j'ai?
Je sais la réponse. Ça serait d'avoir peur de la vie. De ne pas oser vivre mes rêves, serait de nier la vie. J'aurais une belle maison, un bon emploie que serais plus reconnaissant d'avoir. je maugréerais le fait d'avoir tout ça, sans en profiter. Il me manquerait de l'enthousiasme et il me faudrait remplir ce vide, créé par l'absence de rêves réalisé, par l'achat d'item qui, supposément, garantiraient mon bonheur. Une piscine, un spa, un chien, une tente roulote, une belle auto, un Ipod, une bombe d'ordinateur... pour enfin m'appercevoir que la vie n'est pas l'acquisition de bien, mais... je ne pourrais changer facilement ce chemin emprunté, car j'aurai les paiements à faire.
Et là on me dira, devant mon insatisfaction, que je devrais me trouver chanceux d'avoir tout ça. Que je ne sais pas reconnaître la chance de vivre si confortablement, d'avoir tout ça... Tout ça...

Alors c'est ça... je pars en voyage. Je quitte tout ça, pour vivre ces Amériques. La balade sera belle, aventureuse et se fera en motocyclette.. Alors, je n'aurai que le stricte minimum...
On verra en chemin...

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