24 juillet, 2010

Deux roues, un moteur

C'est en voyageant cette année et ce faisant, en rencontrant des voyageur en moto comme moi que je me suis forgé une opinion sur la moto qu'il convient pour ce type de voyage. Il faut bien entendu savoir quel type de motocycliste que nous sommes.

Pour ma part, je n'aime pas trop que ce soit la route qui me dise où je peux aller ou non. Ni la température , ni la géographie devrait m'empêcher d'aller où mon cœur veux m'amener.

J'ai eu le bonheur de partager la route avec quelques riders avec des motos différentes.

Avec Chriss, qui voyageait sur une 1200GS Aventure, j'ai fait une partie du Nicaragua et du Costa-Rica, ainsi que le passage de Panama city à San Blas et un bon bout de l'Amérique du sud.

Je dois dire qu'il fait ce qu'il veut avec sa monture. Bien que très lourde, elle a l'air bien légère ( ça prit 6 gars pour la lever et la mettre sur un bateau pour franchir la frontière du Honduras avec le Costa Rica.). Lors de freinage, elle ne plonge jamais. L'électronique garde toujours un contrôle sur le freinage.
Et je dois dire qu'elle a de la gueule. Elle fait une voyageuse sérieuse et luxueuse. Et c'est ce dernier point qui la rend, à mes yeux, moins idéal. Il faut se rendre compte que de voyager dans des pays à population à majorité pauvre sur une moto avec équipement de plus de $25 000, est indécent.
Lors d'une traversé de rivière ( nous étions 9 motos à traverser, dont trois BMW 1200 GS), seules les BMW ont eu de l'eau dans le moteur et se sont toutes étouffées. Dont une qu'il a fallu purger, pour la repartir. Les autres qui ont pu traverser sans problème, DR 650, KLR 650, DR 800, KTM 550 je crois, une Yamaha, et finalement une VStrom 650.
Il faut savoir qu'en Amérique centrale et du sud, que les bons garagistes sont rares ou inexistant dans certains pays. Alors une mécanique aussi complexe est vraiment au dessus des compétences de ces derniers. Seulement les mécaniciens BMW peuvent travailler sur ces merveilles d'ingénérie sans risquer d'annuler la garantie. On trouve des garages BMW au Mexique, Panama, Colombie, Chili, Argentine dans leur capitale respective. À Santiago, il faut calculer jusqu'à $1000 pour un simple rendez-vous de service.

En résumé, dans les points positifs, Belle moto, puissante, bien équilibré, grand réservoir d'essence, très bon freinage, efficace hors route et sur route, beaucoup de pièces Touratech et autres pour l'adapter à ses besoins.

Sur les points négatifs, chère, tu as l'air très riche ( pas positifs dans les pays pauvres ), pièces de rechange chères et pratiquement introuvables dans certains pays, main d'œuvre inexistante ou rare et chère, et n'aime vraiment pas l'eau.

Avant ce voyage, j'étais persuadé qu'il n'y avait que BMW pour faire une bonne moto d'aventure. Je voulais m'équiper d'une 650 GS, mais j'ai eu le conseil d'amis, Guy, et de Normand de moto international, qui m'ont orienté vers la VStrom.

Et je ne regrette pas mon choix. En Usagé, elle est peu chère, neuve aussi, mais mon budget ne me permettait pas une moto neuve et pour ce voyage, connaître sa moto est un must.
Ce que j'aime de la VStrom, c'est qu'elle est simple, se répare facilement et que les pièces se trouvent partout, ou presque (pas en Bolivie).

On dirait qu'en parlant de ce point en premier qu'elle brise souvent, mais non, elle est fiable, et est capable de prendre beaucoup d'abus.

La tenu de route est bonne sur route et le hors route est bon aussi. Bien que ce ne soit pas une moto fait pour le hors ,route, si on compare avec une GS, très clairement cette dernière la surpasse. Mais ce type de voyage n'amène pas à faire des sentiers de bois où hors sentiers. Alors cette caractéristique prends une place dans l'évaluation, mais pas toute la place. La VStrom est plus basse, mais avec une bonne Skid Plate, on s'en sort très bien.
Le confort est important lorsque nous faisons 70 000 km. Et j'en suis heureux. Très confortable!

J'aimerais parler maintenant des KLR, DS et compagnie. E sont tous de bonnes motos, Obi, a voyagé sur sa KLR avec confort, quoi que moi je suis très inconfortable, et referait le même voyage avec la même moto. Ingo a voyagé avec sa DS 800 et a aimé sa moto malgré les multiples avaries. Si elle n'avais pas eu plus de 50 000 km au compteur, ça aurait été différent.

J,aimerais résumer, car en faire le récit de chacune des motos, ça serait long et presque inutile. En fait, si tu as une moto et le désire de voyager, avec un peu d'argent de coté, ça te prend deux roues et un moteur. Avec ça,tu peux faire ton voyage. Il. Sera inconfortable, remplis de péripéties, mais ce será ton voyage.
J'ai rencontré un colombien dans le désert d'Atacama sur une Vespa... Alors, ça se fait...